Pour faire bouger les lignes...

La seule chose nouvelle sur le front de la crise européenne, qui est bien partie pour s'approfondir (... comme prévu), est-ce vraiment la proposition de confirmer l'austérité pour les tous pays appelés à garantir des "eurobonds" c'est à dire des emprunts communs auprès ... des mêmes marchés financiers ? D'abord c'est loin d'être acquis mais surtout :
- En mettant les choses au mieux cela suffirait à interrompre le cercle vicieux de la dépression ... mais le nouveau partage de la valeur ajoutée irait prioritairement renforcer l'oppresseur financier... et on connaît la suite...
- En étant raisonnablement moins optimiste on ne gagnerait qu'un ou deux trimestres avant de se retrouver devant les mêmes difficultés provoquées par les mêmes inégalités de besoins de financement entre les pays du nord de l'eurozone et les pays du sud de l'eurozone...
Alors non, la seule chose vraiment nouvelle sur ce front, c'est plutôt le gain en crédibilité du programme réellement alternatif sur le mode de financement des Etats. Il est actuellement porté, jusqu'en position électoralement favorable, par la vraie gauche grecque. La justesse et la force de cette stratégie est d'être pensée pour fonctionner dans une Europe alternative à laquelle sont invités prioritairement les pays du sud de l'eurozone mais rapidement tous les peuples qui comprendront où sont leurs vrais alliés et leurs vrais oppresseurs... ça peut prendre un peu de temps...
Pour l'instant, à nous (les citoyens) de nous emparer de ce programme, de l'amender, et de le porter en position d'alternative incontournable, à l'occasion des prochaines crises a priori inévitables...
En tous cas, il s'agit de commencer par s'approprier cette perspective :
Bonne lecture.
A suivre...
MC