...ainsi que leur responsabilité majeure

dans la crise précédente, dans la prochaine, et

dans une explosion programmée des inégalités...

http://www.finance-watch.org/wp-content/uploads/2012/04/Basel3fr31.pdf


Même si on reproche parfois à l'organisation "Finance Watch" d'être architecturée comme la vitrine d'une part de conscience citoyenne chez une partie des députés européens, plutôt que comme une machine de guerre redoutable envers l'oligarchie financière, on peut saluer leur dernière production : une BD de vulgarisation pour expliquer "les enjeux de Bâle 3".

Les "accords de Bâle" sont l'instance d'auto-régulation du système bancaire international. C'est à dire que, depuis "Bâle 1", pour éviter une régulation "politique", les professionnels de la banque de tous les pays ont pris les devants, et prétendent définir et gérer eux-mêmes les "règles prudencielles" qui devraient leur permettre de gagner de l'argent en prenant les risques qu'ils jugent collectivement adéquats et qui ne devraient pas être dépassés par des aventuriers qui "fausseraient leur saine concurrence"... Moyennant quoi les instances politiques et les Banques centrales étaient priées de les "laisser faire" (dérégulation) au nom de la sacro-sainte efficience optimale ! Tout le monde a pu observer les résultats depuis 2007 ! ...

Il y a donc eu "Bâle 2", où les mêmes ont tenté de durcir un peu leurs propres "règles prudencielles" notamment sur la question des "ratios de fonds propres" (part des richesses -actifs- qui ne soient pas seulement des créances plus ou moins douteuses, dans leur bilan)... Et déjà le lobby bancaire a commencé à pleurer sur cette "prudence excessive" accusée d'être source de "crise de liquidités"... Mais ce fut une nouvelle aubaine puisque les Banques centrales ont commencé à ouvrir aussi largement et quasi-gratuitement que possible leurs guichets à liquidités (pour les banques et surtout pas pour les Etats !)...

Avec "Bâle 3" (décembre 2010), les recommandations et dispositions sont plutôt venues du G20 que de la profession ; aussi on aurait pu espérer une reprise en mains politiques de la gouvernance financière du monde. Les règles de prudence ont juste été un peu augmentées, les banquiers ont aussitôt crié avant d'avoir mal ... et la politique de liquidités centrales est devenue encore plus accommodante pour les banques, les mettant à l'abri de tous les risques qu'elles essaient cependant de faire payer aux Etats !

Il serait grand temps que les citoyens-contribuables, et travailleurs en danger d'exclusion, sortent les fourches !
Ce n'est pas textuellement ce que dit cette BD, mais c'est bien la leçon que nous pouvons en tirer !

A diffuser donc...
MC